800 millions sur cinq ans pour revaloriser la carrière des policiers

ministre de l'Intérieur
Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, et les syndicats de policiers ont signé, le 2 mars 2022, un protocole de 800 millions d'euros sur cinq ans destiné à la revalorisation des carrières des fonctionnaires de police.
 

Un accord inédit 


Cet accord constitue un "protocole historique" pour Gérald Darmanin, signé à l'unanimité par l'ensemble des organisations syndicales.

Ce protocole, qui s'inscrit dans la poursuite des annonces du Président de la République lors de la clôture du Beauvau de la sécurité, repose sur 4 piliers :
 
  • la revalorisation des fonctions les plus exposées
  • la responsabilisation de l'encadrement
  • la révision des règles de mobilité pour faciliter l'affectation des policiers sur le terrain
  • l'amélioration de la qualité de vie au travail

Ce protocole s'inscrit dans le cadre d'un projet de loi d'orientation et de programmation du ministère de l'Intérieur de 15 milliards d'euros supplémentaires sur 5 ans, présenté en Conseil des ministres le 16 mars 2022.
 

Des actions concrètes 


Ce protocole prévoit des actions concrètes pour les forces de l'ordre, comme :
 
  • une prime spécifique de 100 euros par mois pour ceux qui sont exposées aux difficultés de la voie publique
  • le triplement de la prime de nuit, qui passe de 100 à 300 euros au maximum
  • l'augmentation par étape de l'indemnité journalière d'absence temporaire pour les CRS
  • la mise en place d'un statut dérogatoire pour les personnels de police technique et scientifique
  • une augmentation de la prime OPJ (Officier de Police judiciaire) de 1 300 à 1 500 euros par an
  • la création d'une fonction d'assistant d'enquête
  • la confirmation de la gratuité totale sur les lignes ferroviaires nationales à compter du 1er janvier 2023
  • l’indemnité temporaire de mobilité sera étendue aux agents de la police scientifique, aux officiers et aux commissaires
  • la création de mesures importantes en matière d'amélioration de la qualité de vie au travail : solutions en matière de garde d'enfants, mise en place d'un équivalent de " comité d'entreprise "...

Cet accord est également l'occasion pour le ministre d'ouvrir les discussions " sur l’augmentation du temps de travail, afin d’accroître la présence sur la voie publique " et sur " la forte limitation des mouvements de mutation pour éviter que certains territoires perdent brutalement un nombre important de leurs effectifs ".