Intégrer la police scientifique
818 votes : 4.2
Passionné par les recherches longues, voire fastidieuses et doué de patience, vous êtes un as des déductions et avez un esprit d'analyse très aigu. Tout petit déjà, le Cluedo n'avait pas de secret pour vous et vous étiez un ado inconditionnel des séries NCIS et un passionné de criminologie. Dans la vraie vie, vous cherchez un métier qui vous permette de mettre en application vos qualités de perspicacité et votre esprit d'analyse. Jeune étudiant ou adulte en reconversion professionnelle, pourquoi ne pas vous présenter à l'un des concours de la Police Scientifique ? La Police Technique Scientifique, avec les moyens et les techniques de pointe dont elle dispose a connu de belles avancées et permet depuis plusieurs années d'élucider de nombreuses enquêtes. Ce métier passionnant est peut-être fait pour vous ?
Présentation de la Police Scientifique : histoire et organisation
Histoire de la Police Scientifique
Pour identifier plus facilement les criminels, que la loi de 1832 a interdit de marquer au fer rouge afin de les reconnaitre, un travail de fond s'est fait progressivement pour identifier plus facilement des récidivistes.
Du recrutement de policiers physionomistes à la mise en place de la photographie signalétique, en passant par la création en 1850 du casier judiciaire, les outils sont mis progressivement en place.
En 1877, un officier britannique nommé Sir Williams James Hershel développe l'étude des empreintes digitales sur les prisonniers afin de mieux les identifier. Cette idée est reprise pour être instaurée au sein de la police par Henry Faulds en 1880.
On doit à l'Argentin Jean Vucetich et au Britannique Edward Henry la codification et les méthodes de classement des empreintes digitales permettant d'identifier un criminel.
Un premier grand tournant arrive en 1882, avec Alphonse Bertillon et son « signalement anthropométrique » qui prend en compte les mesures de l'ossature et permet d'établir une fiche signalétique sur un criminel en indiquant également la couleur de son iris gauche. La méthode appelée « Bertillonnage » traverse d'ailleurs les frontières françaises et est adoptée par d'autres polices. Bertillon peaufinera sa méthode en 1888 en photographiant aussi les scènes de crime et en instaurant la prise de plans à l'échelle.
En 1894, le même Bertillon installe, à la Préfecture de Police de Paris la prise systématique des empreintes de la main droite des condamnés.
Le travail de datation des morts sur des victimes de criminels s'opère dans un premier temps par des médecins, à la demande des magistrats. En 1856, le médecin Bergeret s'aperçoit de la présence de larves sur une victime décédée : il met au point l'entomologie (étude des insectes) mais il faudra attendre 1878 pour que le premier laboratoire central soit créé à la Préfecture de Police de Paris et 1881 pour le lancement de la première salle d'autopsie.
La science entre en jeu dans les enquêtes criminelles avec la criminalistique en 1893 avec le professeur Edmond Locard, d'abord à Lyon, avant que d'autres villes françaises ne suivent ce modèle quelques années plus tard.
Il faut attendre le 27 novembre 1943 pour voir l'institution d'un service de police technique qui relève de le DGPN (Direction Générale de la Police Nationale) et qui se compose dès lors de 4 laboratoires d'analyses, des services régionaux d'identités judiciaires, des services locaux et un organisme de direction et surveillance qui est central et coordonne les laboratoires de la police.
Dans les années 50, d'autres avancées permettent de faire encore évoluer les moyens de la police scientifique et technique : fichier CANONGE permettant de trouver les photographies de personnes recherchées au moyen de diverses caractéristiques physiques, portrait-robot, FRC (Fichier des Recherches Criminelles) qui est le précurseur de l'actuel STIC (Système de Traitement des Infractions Constatées).
Le Ministre de l'Intérieur, Pierre Joxe, va donner les moyens à la Police Scientifique et Techniques de se moderniser en 1981, à la demande expresse de la direction générale de la police Nationale.
Entre les restructurations et l'évolution des moyens grâce au développement des nouvelles technologies, la police scientifique et technique connait de belles avancées. Si le fichier CANONGE est conservé, il devient informatisé, ce qui rend son utilisation plus facile.
En 1990 est créé l'IRCGN (Institut de Recherche Criminelle de la Gendarmerie Nationale). En 1996, un décret voit le jour donnant le droit à tout enquêteur de faire appel aux personnes qualifiées de son choix pour la progression de son enquête, qu'il s'agisse d'unités spéciales de la police ou de celles de la gendarmerie nationale.
La méthode RFLP basée sur la découpe de fragments d'ADN voit le jour en 1985 et il faudra attendre 1998 pour voir la création du FNAEG (Fichier Nationale Automatisé des Empreintes Génétiques).
En 2001, l'INPS (Institut National de la Police Scientifique) est mis en place comme structure officielle venant en remplacement du premier service de police scientifique et technique créé sous la loi du 27 novembre 1943.
Actuellement, les intervenants de la PTS ont, à leur disposition, de nombreuses méthodes et enregistrent chaque année, pas moins de 125 000 profils génétiques au sein de l'UAG (Unité Automatisée de Génotypage) créée en 2006.
Les fichiers utilisés, tant par la Police Nationale que par la Gendarmerie Nationale, sont simplifiés, voire fusionnés pour faciliter le travail d'enquête. C'est le cas du fichier ARIANE (Application de Rapprochement, d'Identification et d'Analyse pour les Enquêteurs).
Les moyens permettent aujourd'hui de collecter plus facilement des preuves scientifiques et permettent aux laboratoires de travailler sur une moyenne de plus de 220 000 dossiers annuels.
Organisation de la Police Technique et Scientifique (PTS)
En France, les fonctionnaires exerçant à la Police Scientifique sont rattachés à deux Directions :
- La Direction Générale de la Police Nationale ;
- La Direction Générale de la Gendarmerie Nationale.
Ils sont rattachés au Ministère de l'Intérieur, de l'Outre-mer et des collectivités territoriales.
Le Policier de la Police Scientifique travaille essentiellement en ville et zone urbaine quand son collègue Gendarme va plutôt enquêter en zone rurale.
Le Policier est rattaché soit à la DCPJ (Direction Centrale de Police Judiciaire) soit à la DCSP (Direction Centrale de la Sécurité Publique). S'il est basé à Paris même, il est alors directement rattaché à la PP (Préfecture de Police).
Il existe également un nombre de Policiers qui sont rattachés à l'Institut National de Police Scientifique (INPS). Cet institut dépend de la DGPN.
Depuis 2017, il existe un Service Central de la PTS (SCPTS) qui centralise tous les départements de la Police Scientifique et simplifie l'organisation de celle-ci.
La DCPJ s'organise en services centraux et régionaux : Service Central d'Identité Judiciaire, Service de l'Informatique et des Traces Technologiques, Service Central de Documentation Criminelle, Division des Études, des Liaisons et de la Formation, Services Régionaux d'Identité Judiciaire, Services Régionaux de l'Informatique et des Traces Technologiques, Services Régionaux de Documentation Criminelle…
Il existe aussi des services locaux avec la Police Scientifique et Technique de proximité de la Direction Centrale de la Sécurité Publique (DCSP). Ces services vont s'intéresser plus particulièrement aux faits concernant la petite et moyenne délinquance. Ils vont, par exemple, relever des preuves et indices pour retrouver l'auteur d'un vol avec effraction, de cambriolages, de diverses dégradations, etc.
Certains fonctionnaires de la DCSP peuvent aussi travailler au sein d'une des BT (Bases Techniques). Il en existe une par circonscription de police. Les postes des BT sont occupés par des policiers polyvalents.
Avec des missions semblables aux BT (Bases Techniques), les GEC (Groupes d'Enquêtes de Criminalistique) interviennent essentiellement dans les grandes villes et le personnel est constitué d'effectifs mixtes entre personnels scientifiques et policiers polyvalents.
Les métiers de la Police Scientifique
La PTS (Police Technique et Scientifique) se compose de 3 corps de métiers. La PTS est rattachée au Ministère de l'Intérieur, de l'Outre-mer et des collectivités territoriales.
- Les ASPTS ou Agents Spécialisés de la Police Technique et Scientifique, mais ce grade sera amené à disparaitre ;
- Les TPTS ou Techniciens de la Police Technique et Scientifique ;
- Les Ingénieurs de la PTS.
Les ASTPS (Agents Spécialisés de la PTS)
Ces agents exercent plusieurs missions et sont formés à l'utilisation des moyens techniques et des moyens scientifiques dont ils se servent pour faire avancer une enquête, qu'il s'agisse d'une enquête criminelle ou d'une enquête liée à la petite ou moyenne délinquance. Ces agents exercent soit en laboratoire, dans des services régionaux, locaux ou dans des Bases Techniques.L'Agent Spécialisé de la Police Technique Scientifique pourra prélever des indices pour les analyser. Il peut être amené à reconstituer les faits avec une équipe – notamment des techniciens et des ingénieurs – et pourra assister à des autopsies lors d'enquêtes criminelles. Il doit aussi effectuer un certain nombre de tâches administratives dans l'exercice quotidien de son métier.
👉 Le grade d'ASTPS est voué à disparaître au profit du grade de technicien et technicien principal.
Les techniciens de PTS
Le technicien a une meilleure connaissance des techniques que l'agent spécialisé. Son aide scientifique permettra d'aider à élucider bon nombre d'enquêtes de la police judiciaire. Le technicien travaille avec des agents spécialisés et sous l'autorité directe d'un ingénieur.
L'ingénieur de la Police Technique Scientifique
Il a plusieurs missions et peut encadrer un service ou une direction. Il est apte à exercer aussi des missions de formation en criminalistique. Il fait aussi de la recherche dans ce domaine.Au quotidien, il prend part à des missions de police judiciaire.
Ces 3 corps de métier sont rattachés à l'une des deux principales directions que sont, pour la Police, la DGPN (Direction Générale de la Police Nationale) et pour la Gendarmerie, le DGGN (Direction Générale de la Gendarmerie Nationale).
Ces 3 corps de métiers offrent chacun la possibilité au Policier de monter en grade puisque chaque corps de métier comporte plusieurs échelons.
Par exemple, le Technicien de la PTS peut aussi, au titre de la promotion interne, devenir Technicien Principal puis Technicien en chef, avec une évolution de sa rémunération.
Quant aux ingénieurs, ils peuvent monter en grade en devenant Ingénieur Principal puis Ingénieur en chef. Enfin, les ingénieurs en chef peuvent passer chefs de service, voire directeurs de laboratoires au sein de la Police Scientifique.
La Police Scientifique exerce plusieurs types de missions et même si l'on pense souvent aux enquêtes liées à des meurtres, les homicides ne concernent qu'une part des missions de la Police Scientifique.
La Police Technique Scientifique cherche des indices et des preuves dans d'autres types d'enquêtes liées notamment à la petite et moyenne délinquance : cambriolages, affaires d'escroqueries, trafic de stupéfiants, affaires de pédophilie, dégradations sur la voie publique et sur les monuments, faux documents… De plus, avec la mise en place en 1995, d'une Police Technique Scientifique de proximité, toutes les affaires de petite ou moyenne délinquance peuvent être résolues plus rapidement avec des investigations plus pointues.
Les enquêtes sont soit des enquêtes à charge ou des enquêtes à décharge. Il ne faut pas oublier que lorsque persiste un doute, l'enquête peut également servir à innocenter une personne qui était jusque-là suspectée.
Les missions en Police Scientifique dépendent de l'affectation de l'agent et ses tâches ne sont pas les mêmes s’il travaille en laboratoire ou s'il exerce sur le terrain. Au sein même des laboratoires, il existe plusieurs types de sections : balistique, biologie, documents et traces, incendies et explosion, la psycho-chimie, les stupéfiants, la toxicologie, les technologies numériques.
Bien souvent, la PTS effectue des analyses demandées par des OPJ (Officiers de la Police Judiciaire) qu'ils soient de la Gendarmerie Nationale ou de la Police Nationale. Mais les demandes peuvent également émaner des magistrats.
Outre ces missions, une partie du travail est plus administrative et consiste à maintenir à jour les fichiers qui sont indispensables à ses diverses missions d'enquêtes. Ces fichiers sont :
Certains fonctionnaires de la Police Nationale – mais aussi de la Gendarmerie Nationale – sont amenés à exercer des missions de Police Technique et Scientifique dans le cadre de leur travail et pourront par exemple :
Les missions du Policier à la Police Scientifique
Qualités requises pour devenir Policier à la Police Scientifique
Quel que soit le métier exercé à la Police Scientifique, il faut avoir la vocation pour le métier. Que vous vous prépariez à devenir Technicien, Technicien Principal ou Ingénieur, vous devrez avoir certaines qualités essentielles, notamment :- Être patient et méticuleux (important pour rechercher des indices et des preuves) ;
- Être minutieux ;
- Savoir travailler en équipe ;
- Respect et obéissance à la hiérarchie ;
- Être disponible ;
- Avoir un bon esprit d'analyse ;
- Être très observateur ;
- Avoir un bon esprit de synthèse ;
- Être solide psychologiquement et émotionnellement (une partie du travail peut se faire en analysant des cadavres et en collectant des preuves sur des scènes de crime, ce qui n'est pas toujours facile; Âmes sensibles, s'abstenir !) ;
- Être très rigoureux dans les analyses et la gestion administrative
Compétences requises pour devenir Policier à la Police Scientifique
- Avoir une excellente maîtrise des outils techniques et scientifiques (outils d'analyses, fichiers d'empreintes, logiciels utilisés, méthodologie à appliquer dans chaque type de prélèvement, etc.) ;
- Se perfectionner et se former en suivant les sessions à sa disposition pour la mise à jour de ses connaissances ;
- Faire des synthèses et analyses pour les autres membres de l'équipe (clarté des analyses, rapidité et fiabilité des résultats pour ne pas freiner l’enquête en cours).
Horaires de travail
Qu'il soit Agent Spécialisé ou Technicien de la Police Scientifique, tout élément qui intègre un métier auprès de la Police Technique Scientifique doit faire preuve de disponibilité et de flexibilité par rapport à ses horaires de travail. Il pourra être amené à intervenir sur une scène de crime les week-ends et jours fériés. De même, s'il doit venir collecter des preuves sur le lieu d'un incendie ou d'un cambriolage, il doit pouvoir se déplacer le plus vite possible. Il existe aussi des heures d'astreinte. Cependant, les heures supplémentaires sont largement compensées par l'intérêt du métier (pas de routine, tâches nombreuses et variées, enquêtes passionnantes…).Les missions principales de la Police Scientifique
La Police Scientifique exerce plusieurs types de missions et même si l'on pense souvent aux enquêtes liées à des meurtres, les homicides ne concernent qu'une part des missions de la Police Scientifique.
La Police Technique Scientifique cherche des indices et des preuves dans d'autres types d'enquêtes liées notamment à la petite et moyenne délinquance : cambriolages, affaires d'escroqueries, trafic de stupéfiants, affaires de pédophilie, dégradations sur la voie publique et sur les monuments, faux documents… De plus, avec la mise en place en 1995, d'une Police Technique Scientifique de proximité, toutes les affaires de petite ou moyenne délinquance peuvent être résolues plus rapidement avec des investigations plus pointues.
Les enquêtes sont soit des enquêtes à charge ou des enquêtes à décharge. Il ne faut pas oublier que lorsque persiste un doute, l'enquête peut également servir à innocenter une personne qui était jusque-là suspectée.
Les missions en Police Scientifique dépendent de l'affectation de l'agent et ses tâches ne sont pas les mêmes s’il travaille en laboratoire ou s'il exerce sur le terrain. Au sein même des laboratoires, il existe plusieurs types de sections : balistique, biologie, documents et traces, incendies et explosion, la psycho-chimie, les stupéfiants, la toxicologie, les technologies numériques.
Bien souvent, la PTS effectue des analyses demandées par des OPJ (Officiers de la Police Judiciaire) qu'ils soient de la Gendarmerie Nationale ou de la Police Nationale. Mais les demandes peuvent également émaner des magistrats.
Outre ces missions, une partie du travail est plus administrative et consiste à maintenir à jour les fichiers qui sont indispensables à ses diverses missions d'enquêtes. Ces fichiers sont :
- Le FAED (Fichier Automatisé des Empreintes Digitales) ;
- Le FNAEG (Fichier National Automatisé des Empreintes Génétiques).
Certains fonctionnaires de la Police Nationale – mais aussi de la Gendarmerie Nationale – sont amenés à exercer des missions de Police Technique et Scientifique dans le cadre de leur travail et pourront par exemple :
- Faire un contrôle d'empreintes et comparer les photos en utilisant le fichier JUDEX ;
- Rechercher des traces papillaires en utilisant des solutions physico-chimiques sur certains lieux ou scènes de crimes ;
- Faire des constats en se rendant sur les scènes d'un crime ou sur les lieux de petits et moyens délits, rechercher des traces et des indices ;
- Assister à des reconstitutions pour élucider un crime ;
- Assister à des autopsies ;
- Etc.
Police Scientifique : quels effectifs ?
En France, l'effectif de la Police Technique Scientifique est d'environ 2 400 personnes dont 1 800 recensés sur le terrain, les autres travaillant plutôt dans des postes administratifs ou au sein des laboratoires ou services de direction.
Soulignons par ailleurs que l'Institut de Police Scientifique regroupe 62 % de femmes.
Travailler au sein de la Police Scientifique offre de nombreuses missions passionnantes. Qu'il s'agisse de travailler au sein d'un des laboratoires de recherche ou de participer aux enquêtes de terrain, les métiers sont nombreux et les postes ouverts aux hommes comme aux femmes qui ont envie d'évoluer dans un secteur qui ne connaît pas la routine.
Tenue et équipements de la Police Scientifique
Tenue de l'agent de la Police Scientifique
Lors de prélèvements, de recherche d'indices et de collecte de preuve sur le terrain, en extérieur comme en intérieur, les agents de la Police Scientifique portent une combinaison intégrale blanche, un masque et des gants ainsi que des sur-chaussures. L'ensemble est une tenue à usage unique. Cette tenue permet d'éviter d'abîmer tout indice présent au sol ou ailleurs. Elle doit également être portée lors de certains types d'analyses dans les laboratoires ou pendant le déroulé d'une autopsie.
Équipement de l'agent de la Police Scientifique
Une voiture de service est à la disposition des agents qui se rendent sur le terrain pour faire des analyses.
Depuis 2010, ils portent un gilet pare-balles et sont équipés d'une radio.
Leur équipement est composé de tout ce qui est nécessaire à l'enquête, la collecte d'indices et la recherche de preuves : crimescope et luminescence pour détecter les liquides biologiques et prélever les traces d'ADN, lumière rasante, laser et appareil photo, pochette cristal pour les prélèvements à transmettre au laboratoire, écouvillons…
Quant aux équipements rencontrés en laboratoire, ils sont très spécifiques et à la pointe de la technologie (pour reconnaitre un type de munition ou projectile, lampe de Schot, outils de balistique comme le kit de T.A.A. ou le kit de M.E.B., etc.).
Formation, concours pour entrer dans la Police Scientifique
Conditions et Concours pour entrer dans la Police Scientifique
Devenir Technicien de la PTS (concours externe)
- Être âgé de 18 ans minimum ;
- Avoir la nationalité française ;
- Être titulaire d'un Bac (ou équivalent) ;
- Avoir un casier judiciaire vierge ;
- Être dégagé des obligations militaires ;
- Être physiquement apte pour l'exercice de la fonction ;
- Avoir obtenu le permis B.
Le grade de Technicien Principal de la Police Technique et Scientifique est ouvert, quant à lui, avec les mêmes conditions, mais un niveau Bac+2 est donc requis.
Bien se préparer avant de passer les concours
Se présenter aux concours de la Police Scientifique est un bon choix si vous avez la motivation pour ce métier qui est particulièrement passionnant.Pour mettre toutes les chances de réussite de votre côté et, dans la mesure où, il y a peu de places proposées, il est essentiel de bien vous préparer.
Pour cela, vous avez le choix entre la formation en présentiel en choisissant une école type Prépa Concours de la Fonction Publique ou bien en optant pour des centres de formation qui vous préparent efficacement à distance. Ses écoles s'adressent aussi bien aux candidats de la formation initiale qu'aux adultes qui souhaitent, par le biais de la formation continue, faire une véritable reconversion professionnelle.
Si vous avez été salarié, pensez que les épreuves écrites en rapport avec les mathématiques, la physique-chimie ou les SVT peuvent vous paraitre plus compliquées dans la mesure où vous pourriez avoir tout simplement oublié certaines notions. Revoir les essentiels est donc important afin de pouvoir remplir vos questionnaires de façon juste et rapide, les concours étant souvent soumis à un temps réglementé.
Statut et évolution de carrière à la Police Scientifique ?
Où exerce le Technicien de la Police Scientifique ?
Le Technicien peut exercer soit sur le terrain, soit en laboratoire.Au sein d'établissements publics ou dans un service d'identité judiciaire, dans un service régional d'informatique et de traces technologiques, le technicien peut aussi intégrer un des laboratoires scientifiques de la Police Nationale (à Paris, Lyon, Marseille ou Toulouse) ou le laboratoire de toxicologie rattaché à la Préfecture de Police de Paris.
Le Technicien est souvent spécialisé dans un domaine de compétences (exemple : balistique, informatique, biologie, écritures manuscrites…) et sera affecté au service correspondant à son expertise.
Statut et rémunération d'un technicien de la Police Scientifique
Le Technicien de la PTS perçoit 2 268 euros nets en début de carrière, mais s'il change de grade et devient Technicien Principal, sa rémunération pourra atteindre 3 058 euros nets mensuels en fin de carrière.